(Ярослав Владимирович), dit Iaroslav le Sage (Ярослав Мудрый) est le fils de Vladimir Ier.
Né en 978, il est d’abord prince de Novgorod. Après la mort de son père en 1015, il doit d’abord lutter contre son cousin Sviatopolk Ier, soutenu par la Pologne avant de devenir grand-prince de Kiev en 1019 après sa victoire, mettant fin à la guerre civile au sein du Rus’ de Kiev. Il épouse alors la fille du roi de Suède Olof Skötkonung, Ingigerd.
Sous Iaroslav, auquel la postérité a conféré le surnom de « Sage », le prestige de l’État kiévien atteint son apogée. la Ruthénie kiévienne s’étend de la Baltique à la Mer Noire et du confluent de l’Oka avec la Volga jusqu’aux Carpates.
En 1036, une grande victoire des Russes élimine la menace des Petchenègues. En revanche, une expédition lancée contre l’Empire byzantin en 1043 par son fils aîné tournera au désastre.
Grand bâtisseur et législateur, il obtint des Byzantins que Kiev devienne le siège d’un métropolite ruthène.
Des mariages prestigieux allièrent la dynastie kiévienne à la Suède, à la Hongrie, à la Norvège, à la Pologne, au Saint-Empire, à Byzance et même à la France. Sa fille Anne, devient reine de France en 1051 après son mariage avec le roi Henri Ier.. Iaroslav fut un grand bâtisseur – c’est lui qui fit construire la célèbre cathédrale Sainte-Sophie à Kiev – et un grand législateur. Sous son règne, le droit, l’éducation, l’architecture et l’art kiévien connaissent un renouveau impressionnant.
A sa mort le 20 février 1054 , son patrimoine est partagé entre ses 5 fils survivants dont trois lui succéderont comme Grand princes de Kiev.
Mais, au XIIe siècle, des conflits entre les seigneurs Ruthènes mènent l’État kiévien au déclin et à son éclatement en différentes principautés qui s’entre déchirent.
Kiev est détruite par la principauté de Vladimir (1169) durant la lutte pour le pouvoir entre les princes. Tout en demeurant un grand centre culturel et une capitale symbolique, Kiev perd progressivement sa prééminence au profit de nouveaux centres de pouvoir, comme Chernihiv (Tchernigov) et surtout la Galicie et la Volhynie unies à partir de 1199 en un puissant État.