Les effets de la radioactivité sur la santé
Les radiations ne causent aucun dommage physique apparent. Elles sont inodores, incolores, invisibles.
Les rayons pénètrent dans les tissus plus ou moins profondément en causant des lésions difficilement réparables. L’irradiation des personnes peut être directe (exposition à une source radioactive, ou indirecte (consommation d’aliments ou d’eau contaminée).
Les irradiations induisent des altérations cellulaires et tissulaires à l’origine de certaines pathologies.
Le risque biologique lié à une ionisation par rayonnements n’est pas uniforme et dépend de la radiosensibilité des organes. Le Plutonium a une période biologique de 20 ans dans le foie et de 50 ans dans les os.
Les spécialistes considèrent qu’il n’y a pas de symptôme clinique en dessous de 200 mSv.
Néanmoins, on considère qu’une dose de 100 mSv est susceptible d’entraîner l’apparition d’un cancer 5 à 10 ans après l’exposition
Jusqu’à 1 Sv, on observe une diminution de globules blancs.
Entre 1 et 2,5 Sv les vomissements précoces s’accompagnent d’une chute du nombre des cellules sanguines.
Au-delà de 2,5 Sv, les conséquences sont plus graves et, lors d’une irradiation de 5 Sv, une personne sur deux meurt.
L’exposition à une dose unique de 10 Sv entraîne la mort.
En France, les limites d’exposition à la radioactivité ont été fixées à 5 mSv/an pour la population et à 50 mSv/an pour les travailleurs du nucléaire.
Une contamination du sol en césium 137 équivalente à 10 000bq/m² induit, pour la famille vivant à cet endroit, une dose annuelle de 1 mSv. C’est la limite admissible fixée par la législation européenne (Directive Européenne du 13 mai 1996).
En 1996, en Ukraine et en Biélorussie, 270 000 personnes vivaient dans des zones où l’activité de 137Cs dépassait 600 000 Bq/m² (correspondant à des doses de 80 à 440 mSv) et 3 700 000 personnes dans des zones comprises entre 40 000 et 600 000 Bq/m² (doses de 70 à 200 mSv). Les habitants de ces zones sont continuellement exposés à des irradiations externes Au surplus, elles ingèrent des aliments contaminés ce qui accroît encore le niveau d’exposition.
Au regard de ce qui précède, le fait de résider dans une zone dont le niveau de contamination dépasse les 50 000bq/m² de Césium 137 expose les habitants à des risques de cancers.
Au sud de la zone interdite et au Nord de Kiev, la CRIIRAD a mis en évidence, lors d’une récente campagne de mesure, des niveaux de contamination dépassant très fréquemment cette limite et atteignant parfois le 1 000 000 de bq/m² ….
En matière d’impact de la radioactivité sur la santé, la principale incertitude scientifique concerne non pas les conséquences d’une dose massive sur la santé humaine, mais l’exposition prolongée à des doses moyennes à faibles.
Les querelles d’experts font rage, mais aucune étude épidémiologique sérieuse n’a été conduite à ce jour quant à l’impact pour la santé de faibles doses de radioactivité sur de longues périodes.
Fichiers à télécharger pour en savoir plus: