Liouba Lorr’Ukraine s’engage aux côtés du peuple ukrainien !
C’est en plein hiver, le 26 février 2022, que la Russie décidait d’annexer l’Ukraine, un pays souverain et indépendant depuis 1991.
Bref retour sur le calvaire vécu par les Ukrainiens.
Au nord, depuis la Biélorussie, au Nord Est en direction de Karkiv, à l’Est dans le Dombass et depuis la Crimée, l’armée russe déferlait sur l’Ukraine en direction de la capitale pour prendre le pouvoir par la force. La lutte a été acharnée et les colonnes de blindés ont été stoppées aux portes de la capitale. Les principales villes du nord (Chernihiv, Karkiv) ne sont pas tombées, alors qu’au sud Kerson, Melitopol et Marioupol tombaient sous occupation Russe et étaient anéanties après une lutte acharnée, comme l’a été Marioupol.
Même si une partie de la ville était détruite, Chernihiv résistait ; par contre toute la région était occupée par l’ennemi. Après la destruction des ponts, la région était totalement isolée du reste du pays.
Après la tentative avortée de prendre le pouvoir à Kiev, l’armée russe battait en retraite début avril « officiellement pour se redéployer », libérant les territoires occupés au nord de l’Ukraine et laissant derrière elle villes détruites et des centaines de morts exécutés sommairement.
La réparation des ponts par les habitants permettait alors à de nombreux habitants de quitter les zones de combat et de rejoindre l’Union Européenne dont la France.
Les habitants de Chernihiv venaient de passer un mois sous les bombes à l’abri dans les caves, sans eau, sans chauffage et sans électricité.
C’est en avril 2022 que jusqu’à 3 voyages par semaines étaient organisés par Liouba Lorr’Ukraine avec l’aide de nombreux bénévoles, pour rapatrier des réfugiés dans les Vosges.
L’offensive à l’Est
Après des crimes de guerre perpétrés un peu partout, la Russie avait réussi à conquérir plus de 20% du territoire ukrainien dans le courant de l’été. Après des combats acharnés, plusieurs grandes villes du Donbass étaient passées sous domination russe. Quatre régions étaient alors partiellement sous contrôle russe.
Après le départ des blindés, la vie était redevenue presque normale au Nord de Kiev. Alertes, sirènes, couvre-feux et bombardements sur la zone frontière étaient pourtant toujours le quotidien des habitants de Chernihiv et de sa région. Malgré les bombardements, beaucoup voulaient néanmoins croire que la vie pouvait reprendre son cours.
Malheureusement, les bombardements sont incessants et aucune ville d’Ukraine n’est à l’abri. Maternité, centre commercial, immeubles d’habitation sont régulièrement touchés par des missiles ou par des drones suicides.
L’armée ukrainienne à la reconquête des territoires perdus
Fin septembre, alors qu’elle n’avait fait que résister tant bien que mal aux coups de boutoir de l’armée ennemie et contre toute attente, l’armée ukrainienne est passée à l’offensive. Au nord, dans la région de Kharkiv et au sud, en direction de Kherson, de vastes territoires sous occupation russe ont été regagnés par l’armée ukrainienne. Partout les mêmes scènes de désolation, des villes et villages détruits, de nombreux armements abandonnés, des zones entièrement minées … Comme un peu plus tôt dans l’année à Butcha de nouveaux charniers ont été découverts non loin d’Izium où beaucoup de victimes avaient été torturées et exécutées sommairement.
Une nouvelle campagne de terreur à la veille de l’hiver
Alors que l’armée russe accusait de terribles revers, les dirigeants de Moscou ont dévoilé une nouvelle stratégie à la veille des grands froids ; détruire les installations de chauffage, d’électricité et d’alimentation en eau potable. Rien de vraiment surprenant si l’on regarde l’Histoire, Poutine compte sur le « Général Hiver » pour anéantir le pays.
Une vague de bombardements sans précédent a touché le pays en plusieurs vagues en octobre et novembre 2022, notamment les infrastructures stratégiques (centrale nucléaire, transformateurs électriques, captages et réseaux de distribution d’eau potable). 30% des équipements électriques ont été détruits ou endommagés. Des zones d’habitation ont été bombardées faisant de nombreuses victimes civiles.
Ces bombardements n’avaient aucune finalité militaire. Leur seul but était d’effrayer et de dégrader la vie des populations civiles.
Depuis cette date les coupures d’eau et électricité sont nombreuses un peu partout dans le pays.
Une période hivernale difficile
L’arrivée du froid et de la pluie a été une nouvelle épreuve à laquelle a du faire face la population.
Il n’était pas question ici de baisser le chauffage des piscines ou les logements d’un degré, mais d’avoir ou non du chauffage pendant hiver. Dans les villages, ceux qui avaient la possibilité de se chauffer au bois, ont passé un hiver moins difficile.
Les conditions de vie des militaires étaient particulièrement éprouvantes, car la ligne de front est restée figée plusieurs mois. Beaucoup de soldats ont été victimes de gelures conduisant à des amputations.
Une scolarisation difficile ...
La guerre a désorganisé les établissements scolaires. Seuls ceux qui disposaient d’un abri souterrain ont été autorisés à ouvrir ; souvent partiellement, car la taille des abris ne permettait d’y abriter qu’une partie des enfants. Comme pendant la période COVID, le travail à distance s’est généralisé pour tout ou partie des cours (1 jour ou 2 en présentiel et le reste de la semaine à distance sur téléphone ou sur ordinateur).
Il n’a été aucunement tenu compte des élèves déplacés dans d’autres régions d’Ukraine ou réfugiés en Europe. Ne voulant pas que leurs enfants perdent une année scolaire beaucoup d’Ukrainiens réfugiés à l’Ouest ont fait le choix de rentrer au pays avant la reprise des cours en septembre.
Une vie quotidienne impactée par la guerre et la crise économique
Avec la guerre, beaucoup d’Ukrainiens ont perdu leur travail. Des postes ont été supprimés dans le domaine de la culture et de nombreuses entreprises ont été détruites partiellement ou totalement.
Certains salariés ne sont plus payés depuis plusieurs mois et les enseignants sont invités à prendre des congés non rémunérés. Par ailleurs, pour soutenir l’effort de guerre, un impôt à la source pouvant aller jusqu’à 60% est prélevé sur les salaires.
Enfin, les prix ont explosé depuis le début du conflit ; le prix de certains produits essentiels a été multiplié par 3, parfois davantage.
Dans ce contexte, la vie quotidienne de nombreux Ukrainiens est devenue particulièrement difficile.
Beaucoup de crèches ont fermé et de nombreuses universités ont été fermées durant l’hiver ; certaines ont décidé de ne pas rouvrir et travaillent à distance.
Face à cette situation et dès le début du conflit, l’association Liouba Lorr’Ukraine a mis en place un dispositif exceptionnel d’accueil et de solidarité pour ses amis ukrainiens.
Toutes les familles ukrainiennes désirant trouver refuge en France ont été accompagnées dès leur domicile et prise en charge en Pologne pour rejoindre des familles lorraines solidaires exceptionnelles pour la qualité de leur accueil et leur implication. 350 personnes dont 50 mineurs venus en France sans leurs parents ont trouvé refuge en région Grand Est grâce à l’association.
Parallèlement du matériel de santé, de l’alimentation infantile, des couchages, des couvertures, des vêtements chauds étaient acheminés en Ukraine grâce à une véritable chaîne de fraternité allant de la Lorraine à Chernihiv via la Pologne.
Mobilisation et solidarité pour tous les ukrainiens
De très nombreuses familles ont proposé d’accueillir des réfugiés, dans toute la région.
Beaucoup de collectes et d’animations ont été organisées pour aider les familles ukrainiennes victimes de la guerre tant en France qu’en Ukraine.
Depuis début 2023, nous concentrons nos efforts pour venir en aide aux malades et aux plus démunis.
En partenariat avec une association humanitaire Ukrainienne, nous acheminons chaque mois, en Ukraine, du matériel de santé et des produits de première nécessité pour les enfants.
Nous avons besoin de votre soutien pour poursuivre nos actions.